Navigation

2019 – L’émergence des navires autonomes

L’industrie et le monde académique travaillent intensivement au développement de nouvelles technologies pour les navires autonomes. La DG Navigation suit de près ces développements. De nouvelles initiatives sont lancées non seulement au niveau international, mais aussi en Belgique. Les organisations qui souhaitent procéder à des essais en mer avec des navires autonomes ou télécommandés doivent en faire la demande auprès de la DG Navigation. 

Les navires autonomes ont un impact sur tous les aspects du monde maritime 

Lorsque le navire est sans équipage, le timonier reste à terre et se voit remplacé par un contrôle à distance ou une intelligence artificielle, qui réagit de manière adéquate aux conditions imposées par la mer en ce qui concerne les vagues, les conditions météorologiques, les risques liés au trafic et à la navigation, mais aussi le facteur humain d’autres navires qui ne naviguent pas de manière autonome. Les navires qui ont des systèmes capables de traiter toutes ces informations sont considérés comme des navires autonomes. 

Jean-Baptiste Merveille, expert nautique de la DG Navigation : « Le transport maritime sans équipage ne peut pas être envisagé d’un point de vue exclusivement technologique. Cela va beaucoup plus loin. Presque tous les aspects du monde maritime en sont impactés : la formation des gens de mer et, plus généralement, le métier de timonier, les technologies de l’information et de la communication, la sécurité dont notamment la cybersécurité, la responsabilité civile et l’assurance maritime, etc. Sans parler du défi majeur que représente la certification de ce nouveau type de navires. Ces projets doivent être réalisés dans un cadre juridique solide, ce qui nécessitera l’adaptation de nombreuses réglementations internationales à l’avenir. » 

L’Organisation maritime internationale analyse l’impact sur la réglementation 

Vu sous cet angle, le dossier des « Maritime Autonomous Surface Ships » (MASS) prend une tout autre dimension. Il est donc normal que l’Organisation maritime internationale (OMI) ait lancé en 2018 une analyse réglementaire à grande échelle. La DG Navigation a participé activement à cette entreprise collective connue sous le nom de « Regulatory Scoping Exercise » (RSE). Les conclusions de cet exercice seront présentées dans le courant de l’année 2020 et doivent servir de base aux futures propositions de modification des réglementations internationales. 

Soutenir l’innovation, assurer la sécurité 

La DG Navigation soutient les initiatives innovantes tout en assurant la sécurité maritime, la protection de l’environnement et l’intégrité réglementaire. Plusieurs essais ont déjà eu lieu dans les eaux belges avec des navires autonomes. Il s’agit notamment de la première traversée de la Manche (et entre deux pays différents !) par un navire télécommandé (Seakit) et de la mise en service des navires de recherche hydrographique du tout nouveau « Marine Robotics Centrum » du VLIZ à Ostende. 

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