2020 – Services essentiels garantis tout au long de cette période
Le secteur des transports a été particulièrement touché par la crise du Corona. Le transport est un maillon essentiel de la chaîne logistique d’approvisionnement en denrées alimentaires et en médicaments, mais il a été confronté à de nombreux problèmes. Le SPF Mobilité et Transport a soutenu le secteur dans la mesure du possible et les contrôles essentiels sur le terrain ont été maintenus.
Sur le terrain, la plupart des contrôles et des inspections ont été maintenus, soit sur place, soit à distance si possible. Les contrôles essentiels se sont poursuivis comme d’habitude. Un système de priorisation des contrôles a également été mis en place, permettant de reporter certains de ces contrôles.
Pour les autres inspections, les procédures ont été adaptées. Par exemple, les inspections normalement effectuées par deux collaborateurs ne se faisaient plus que par une seule personne, afin de réduire l’impact sur le transport et de mieux garantir la distanciation.
Certaines parties prenantes ont également réduit voire arrêté certaines activités, ce qui a interrompu notre activité de suivi. Le transport aérien était pratiquement au point mort. Les voyages ont été interdits ou fortement découragés pendant toute une période. Les inspecteurs aéronautiques ont continué à surveiller les opérations qui se déroulaient encore, comme les vols de fret, les rapatriements et les vols médicaux. Les inspections de sécurité des compagnies aériennes étrangères se sont également poursuivies, ainsi que les contrôles des documents des équipages et des avions, des équipements de sécurité et de l’état technique, ainsi que du chargement des avions.
L’aéroport de fret de Liège-Bierset, plate-forme logistique pour la distribution du matériel de l’OMS
Depuis le début de la crise du COVID-19, l’aéroport de fret de Liège-Bierset s’est très vite imposé comme un acteur majeur dans le transport de matériel médical. Grâce à ses connexions avec la Chine, le plus grand aéroport de fret de Belgique a été sélectionné par l’Organisation mondiale de la santé comme l’un des huit aéroports pour la distribution de matériel tel que des masques buccaux, des gants, des équipements respiratoires et des kits de test.
En raison de l’augmentation rapide du volume de fret, il y avait trop peu d’agents de fret aérien agréés à l’aéroport, responsables pour le chargement et le déchargement des avions. Le contrôle du personnel de l’aéroport a été adapté aux nouvelles exigences en matière de santé et le personnel en chômage économique des autres aéroports a pu être déployé à Liège. En outre, un audit de sûreté a été réalisé sur un nouveau hangar, dont l’accès – limité au personnel autorisé – a été contrôlé. Ce hangar donne en fait un accès direct à l’aéroport. Cette validation a permis à l’aéroport d’augmenter sa capacité et d’accueillir 14 vols supplémentaires par semaine.
Le secteur du transport maritime international a rencontré de grandes difficultés pour faire descendre les marins à terre et les ramener à leur famille. L’économie continuait certes à tourner – car la plupart des navires appareillaient – mais c’était au détriment du bien-être des marins. De telles circonstances, en effet, généraient une fatigue excessive et, par conséquent, des accidents ou des risques quant à la sécurité. Pour éviter cette situation, le SPF Mobilité et Transports a milité avec succès, au centre de crise, pour que les marins soient considérés comme des travailleurs essentiels et pour faciliter ainsi leur rapatriement.
Problèmes de marins – contrôle de la sécurité de l’équipage du navire
Depuis le début de la crise, le SPF Mobilité et Transports s’est efforcé de trouver des solutions rapides et fermes en cas de rapatriements problématiques de marins. Nos inspecteurs ont strictement appliqué le temps maximum à bord et les conditions de rapatriement.
Les navires battant pavillon étranger qui entraient dans un port belge ont été orientés vers le service de contrôle par l’État du port (PSC). Le PSC a procédé à plusieurs arrestations, notamment pour des infractions liées au changement d’équipage. Un navire sur quatre avait des membres d’équipage épuisés dont le contrat avait expiré. Lors de ces contrôles, les navires eux-mêmes n’étaient souvent pas en ordre non plus. Au final, le PSC a procédé à quatre fois plus d’immobilisations par rapport à l’année dernière.